Allons aux fraises!

En latin le fraisier s’appelle Fragaria × ananassa, ce qui signifie fraisier ananas. Drôle de nom? Cela est dû au fait qu’au début de sa culture, au 19siècle, certaines personnes trouvaient qu’elles avaient un goût l’ananas. Pourtant, ces petits fruits rouges, ronds ou allongés ont surtout un goût sucré et délicat.

 Les fraises sont des plants indigènes d’Amérique du Nord, la fraise de Virginie (Fragaria virginiana); d’Europe, la fraise des bois (Fragaria vesca) et d’Amérique du Sud, la fraise du Chili (Fragarai chiloensis). Elles sont récoltées depuis la nuit des temps. C’est un croisement entre la fraise du Chili, qui produit de gros fruits, et la fraise de Virginie ou la fraise des bois (ce n’est pas clair) qui, à la fin du 18esiècle, a donné naissance, après de nombreux autres croisements, aux fruits actuels.

On distingue aujourd’hui trois différentes formes. Les variétés traditionnelles qui n’ont qu’une seule production, à la fin du printemps. Les variétés à production continue qui ont une grosse production à la fin du printemps puis des plus petites et une un peu plus grosse à l’automne. Les variétés pour le jardin fruitier vertical sont très productives en pot.

Les fraises sont les seuls « fruits » (en fait ce sont plutôt des « faux fruits » qui portent de vrais fruits) qui produisent la première année. Autofertiles, les fraises bénéficient d’une pollinisation croisée, c’est pourquoi il est toujours mieux de planter deux variétés.

Le pouvoir antioxydant des fraises est très élevé. Très bonnes sources de vitamines A, C, B2 et B9, ce sont aussi des sources de fibres alimentaires et de manganèse et de calcium.

Les fraises sont des plantes gourmandes, moyennement assoiffées qui aiment le soleil. On les plante dans une terre riche, meuble, légèrement acide, toujours fraîche, mais bien drainée. Ce sont des plantes peu pérennes (trois à quatre ans) qui se multiplient par des tiges rampantes ou stolons.

La plantation se fait généralement en planche de 1,20 mètre de large sur deux rangées avec une distance d’environ 30 à 50 cm entre les plants selon les variétés. On brasse la terre (sans la retourner) après avoir fait un apport substantiel de compost. Afin de cueillir des fraises «propres», on installe un paillis naturel (ex. : paille). On a longtemps utilisé des toiles de plastique noire, mais avec la réduction de l’utilisation du plastique elles ne sont plus conseillées, car il existe des solutions de rechange.

Les variétés pour le jardin fruitier vertical se plantent dans un bon terreau pour contenant. Pour trois plants, on utilise un pot de 20 cm de haut et autant de diamètres, soit environ 3 litres. On fertilise avant et après la récolte.

Pour les fraisiers, la période critique est celle de la formation des fruits. Durant cette étape végétative, on doit arroser régulièrement de manière à ce que les plants ne manquent pas d’eau. À l’exception de l’arrosage, quatre à six semaines après la plantation, on épand un engrais naturel. Pour le reste, les fraisiers sont faciles à cultiver. Afin d’éviter l’épuisement de la plante et de favoriser la fructification, on limite le nombre de tiges rampantes (stolons) émises par le pied principal au nombre de plants que l’on souhaite pour l’année suivante. Contre les rigueurs de l’hiver, on recouvre les plants de paille pour les protéger.

Les insectes ravageurs qui attaquent les fraisiers sont les punaises ternes, les charançons de la racine du fraisier, les acariens, les vers blancs et les drosophiles à ailes tachetées. Du côté des maladies, on observe la moisissure grise, les tâches foliaires, le blanc et la pourriture des racines.

La récolte des fraises se fait idéalement à la fin de la journée, quand elles sont « gorgées » de soleil. En les cueillant le plus près possible du moment de les consommer, on conserve toutes leurs valeurs nutritives.

Les fraises doivent être cueillies quand elles sont bien rouges et tendres, car elles arrêtent de mûrir après la cueillette. Elles se conservent deux à trois jours au réfrigérateur. On évite de les laisser de manière prolongée à l’air libre. Une heure avant de les consommer, on les sort du réfrigérateur, on les rince (ne jamais les plonger dans l’eau), on les équeute et on les laisse à la température ambiante. C’est le meilleur moyen d’en apprécier toutes les saveurs. On peut aussi les cuire (tartes, desserts, etc.), en faire des confitures, coulis, compotes, gelées, boissons frappées, ou encore les congeler.

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