Un potager qui ne manque pas de pot

Faire un potager en pot n’a jamais été aussi facile et accessible. On trouve aujourd’hui sur le marché une grande variété de produits : pots, terreau, accessoires, etc. de très bonne qualité.

Installer un potager en pot permet d’utiliser des endroits qui ne seraient normalement pas adaptés à la culture des plantes comestibles comme un balcon, une terrasse, un patio, etc. On peut aussi faire des économies en rendant « productive » des surfaces généralement incultivables. Un potager en pot est facile à mettre en place. On place les pots, on les remplit, on sème les graines ou on met en terre les plants, on arrose et le tour est joué… ou presque. Un potager en pot facilite la culture pour les personnes à mobilité restreinte, qui ont mal au dos, ou autre. La terre est moins basse, plus accessible. Dans certains cas, un potager en pot permet de cultiver même si le sol est contaminé.

Si les premiers endroits où on pense placer des contenants sont les balcons et les terrasses, il en existe d’autres. On peut installer un potager en pot aussi bien dans une cour arrière que sur une façade, sur un patio, une entrée de garage, un trottoir, un escalier ou un bord de piscine. On peut même déposer des pots dans une platebande ou encore… dans ou autour d’un potager. Avec les précautions qui s’imposent, on peut utiliser le toit d’une maison ou d’un garage.

 Les pots ne doivent pas obligatoirement être installés au sol. Ils peuvent être suspendus (paniers et pots suspendus) à une structure, ou encore attachés sur un mur (jardin mural). Des pots placés au sol peuvent servir à créer un jardin vertical, notamment avec des légumes grimpants.

Depuis quelques années, la variété de types de contenant que l’on peut utiliser a littéralement explosé. Il n’y a pas de limite sur la forme : rond, carré, rectangulaire, ovale, etc., ni sur les matériaux : terre cuite, béton, bois, plastique, PVC, résine, fibre de verre, céramique, grès, métal, fonte, rotin, fibre de coco et métal, toile géotextile, etc. Côté dimensions, ils peuvent être hauts ou bas, grands ou petits. C’est pourquoi on en trouve aujourd’hui de tous les styles : classique, moderne, romantique, contemporain, rustique, raffiné, etc. Le choix d’un bon pot doit se faire selon le critère suivant : ses dimensions soient adaptées au type et au nombre de plantes qu’ils recevront. On doit prendre en compte non seulement la hauteur et le diamètre du pot, mais surtout son volume. Le volume minimum est de 1 litre.

On peut cultiver de nombreuses plantes comestibles dans les pots.

  • Légumes :aubergine, bette à carde, betterave, brocoli et chou-fleur, carotte, cerise de terre, chicorée, chou frisé (kale), chou pommé, concombre, courge d’été et d’hiver, échalote française, épinard, haricot grimpant et nain, laitue , melon et pastèque, mesclun, navet, oignon, oignon vert, pak-choï, panais, piment, poireau, pois, poivron, pomme de terre, radis, roquette et tomate.
  • Fines herbes : basilic, cerfeuil des jardins, ciboulette, coriandre, estragon français, laurier-sauce, menthe, origan commun, oseille de jardin, persil frisé, romarin, sauge officinale et thym commun.
  • Fleurs comestibles : capucine, hémérocalle, œillet mignardise, pensée des jardins, souci des jardins et tagète tacheté.On peut aussi cultiver des petits fruits. Comme les bleuet, canneberge, cassis, fraise, framboise, groseille et mûre. Idéalement on utilise des pots en agrotextile (de type Smart Pot®) qui sont très faciles à hiverner. On peut laisser les plantes dans ces pots durant l’hiver alors qu’avec les pots faits avec d’autres matériaux, il faut les sortir et les installer en pleine terre.
  • Les clés de la réussite de la culture en contenant sont au nombre de quatre :
  • utiliser le bon terreau, en bonne quantité;
  • regrouper les plantes ayant les mêmes besoins;
  • pratiquer une bonne fertilisation;
  • utiliser le bon système d’arrosage.

On utilise un terreau meuble, léger, aéré et riche. Le pH devrait tourner aux alentours de 6 à 7. Pour les plantes nécessitant un sol acide, celui-ci devrait être de 4 à 5,5. La solution la plus simple est de choisir un terreau commercial spécialisé. S’il est possible de brasser son propre terreau, c’est plus difficile (il faut avoir les bons ingrédients), pas forcément moins cher et les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Les recettes de base sont :

  • deux parties de terre de jardin mélangées à une partie de compost auquel on peut ajouter des fertilisants naturels;
  • une partie de terre à jardin, une partie de compost et une partie de perlite. On obtient ainsi un mélange plus riche et plus léger. On peut ajouter à ce mélange de l’engrais naturel.

Chaque plante ayant des besoins différents, on leur apporte une quantité de terreau différente. Par exemple une tomate demande 40 litres de terreau, un poivron 10 litres et une laitue 3 litres. À l’heure actuelle, seule Potager en potfournit une liste détaillée du volume de terreau par plant.

  • Afin de faciliter les travaux d’entretien, il est recommandé de regrouper les plantes ayant les mêmes besoins en nourriture et en eau. Les regroupements sont les suivants :
  • les plantes gourmandes et assoiffées : Aubergine – Basilic vert – Cerfeuil – Cerise de terre – Chou pommé – Coriandre vietnamienne – Courge d’été et d’hiver – Courgette – Épinard – Melon – Menthe – Pastèque – Pensée des jardins – Poivron – Piment – Tomate
  • les plantes gourmandes et moyennement assoiffées : Concombre – Cornichon – Hémérocalle – Oseille de jardin – Persil
  • les plantes gourmandes et sobres : Estragon français
  • les plantes moyennement gourmandes et assoiffées : Bette à carde – Betterave – Brocoli – Chou-fleur – Chou frisé (kale)
  • les plantes moyennement gourmandes et moyennement assoiffées : Laitue – Mesclun – Pak-choï – Poireau – Sauge officinale – Souci des jardins
  • les plantes moyennement gourmandes et sobres : Chicorée – Ciboulette – Tagète tacheté
  • les plantes peu gourmandes et assoiffées : Radis
  • les plantes peu gourmandes et moyennement assoiffées : Carotte – Coriandre – Haricot grimpant – Haricot nain – Navet – Pois – Roquette
  • les plantes peu gourmandes et sobres : Capucine – Échalote française – Laurier-sauce – Œillet mignardise – Oignon – Oignon vert – Origan – Panais – Romarin – Thym commun

Une bonne fertilisation est aussi un gage de réussite. En tout premier lieu, il faut tenir compte du besoin des plantes. Il faut donc ajouter la bonne quantité de compost avant la plantation. Par la suite, les apports d’engrais naturel se font par rapport au besoin de la plante : 1, 2 ou 3, voire 4 fois dans la saison. L’engrais à libération contrôlée à la plantation évite les interventions au cours de la belle saison.

Afin de bien arroser, il faut avoir une source d’eau à proximité des pots. Sinon, on doit pouvoir utiliser facilement un tuyau. Une bonne solution consiste à installer un système d’irrigation maison. On utilise la micro-irrigation en installant des goutte-à-goutte ou des barboteurs. Relié à la minuterie, un tel système offre une grande tranquillité d’esprit.

Semer dans un pot est facile. On remplit avec le terreau approprié. Plus le pot est profond, plus on tasse à plusieurs reprises. Une fois le pot rempli, le terreau devrait être à environ trois centimètres du bord. C’est ce que l’on appelle la marge d’arrosage. Une fois le terreau en place, on sème selon les spécifications du grainetier en respectant la profondeur de semis et la distance des graines.

La plantation varie qu’il s’agisse d’un petit ou d’un gros pot. Pour les gros pots, on remplit jusqu’à de quatre à six centimètres du bord, on fait un trou, on dépote le plant et on place la motte de manière à ce que son dessus de leur motte soit à environ trois centimètres en dessous du bord du contenant. On tasse le terreau, on ajoute ou enlève le surplus de terreau au besoin et on arrose.

Pour les petits pots, on place un peu de terreau au fond du pot de manière à ce que le dessus de la motte soit à environ trois à quatre centimètres du bord, on ajoute du terreau entre le contenant et la motte et on tasse très légèrement. Par la suite, on remplit jusqu’à ce que le terreau arrive au niveau de la motte, que l’on peut recouvrir d’une très légère couche de sol et on arrose.

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1 comment on “Un potager qui ne manque pas de pot

  1. Dyane Therrien (SHED) dit :

    Merci très intéressant beaucoup de contenu

Répondre à Dyane Therrien (SHED) Annuler la réponse

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