Les voraces doryphores de la pomme de terre

Le signe le plus probant de la présence des doryphores de la pomme de terre est des feuilles dévorées. Les dégâts peuvent aller jusqu’à la totale défoliation des plants. Les larves rougeâtres et les insectes adultes à la forme arrondie, dont les élytres sont blanchâtres à jaunâtres et ornées de cinq lignes longitudinales noires, sont faciles à observer.

Les doryphores de la pomme de terre engendrent de 1 à 2 générations par année. Les adultes passent l’hiver dans le sol, et au printemps, quand les températures deviennent plus clémentes, ils remontent à la surface, au moment où les plants de pommes de terre commencent à pousser. Après 5 à 10 jours à manger le feuillage, les adultes s’accouplent et chaque femelle pond entre 300 à 500 œufs. La ponte a lieu au cours des mois de juin et juillet. De 5 à 11 jours plus tard, les œufs éclosent et les larves commencent à se nourrir des tissus tendres des jeunes pousses. Après 4 stades larvaires et 2 à 3 semaines, une nouvelle génération d’adultes apparaît. Dans des conditions de température très clémente, les nouveaux adultes produisent une seconde génération. Celle-ci est souvent plus vorace que la première, puisque les insectes doivent accumuler suffisamment d’énergie avant de s’enfouir dans le sol pour survivre à l’hiver.

Les doryphores s’attaquent à toutes les parties situées au-dessus du sol chez les aubergines, les cerises de terre et les pommes de terre. Les tomates peuvent aussi être affectées.

Établir une rotation, idéalement sur 4 ans, est une bonne manière de réduire les populations. On peut aussi tenir les doryphores éloignés des plantes qu’ils mangent, en favorisant la présence des insectes bénéfiques indigènes.

Plusieurs légumes apportent de l’aide contre les doryphores de la pomme de terre. L’ail, l’échalote française, les ciboulettes, les fèves, les gourganes, les haricots, les pois, les petits pois et les pois mangetout les tiennent à distance à condition d’être plantés en même temps que les pommes de terre. Du côté des plantes comestibles, les bourraches, capucines, tagètes, coriandres et raiforts repoussent les doryphores. Les œillets d’Inde et les roses d’Inde aussi. Quant aux pétunias et aux aubergines, et dans une moindre mesure les tomates, on peut s’en servir comme plante-piège.

Dès le début de saison, on installe une toile anti-insectes qui peut rester jusqu’à la récolte de tubercules. En plus de détruire les amas d’œufs sous les feuilles en les écrasant avec les doigts, on peut aussi ramasser les adultes avant de les détruire.

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2 comments on “Les voraces doryphores de la pomme de terre

  1. jean dit :

    L’huile de margousier fonctionne très bien contre les doryphores de la pomme de terre!

    1. Bertrand Dumont dit :

      Si vous parlez de l’huile de neem, elle est aujourd’hui interdite à des fins de traitements horticoles.

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