Le binage, le sarclage et le paillage: 3 gestes, des objectifs communs!

Le binage et le sarclage sont souvent confondus, mais il s’agit bien de deux opérations différentes. Bien qu’il soit possible de faire les deux en même temps, avec le paillage, ils concourent à la dispersion de l’eau dans le sol et au contrôle des herbes indésirables.

Le binage est une technique simple et délicate qui consiste à gratter les tous premiers centimètres du sol. Il a pour objectif de permettre à l’eau de remonter vers la surface, là où sont situées les racines. C’est en casant la croûte qui se forme sur le sol que l’on permet à l’eau de remonter par capillarité, un phénomène normal dans un sol. Deux dictons, « Qui bine arrose » et « Un binage vaut deux arrosages » reflètent bien cet objectif. On bine avec une binette, un outil carré avec une lame tranchante que l’on déplace perpendiculairement au sol. On doit seulement remuer la terre sur 1 à 2 cm (1/2 à 3/4 de pouce) de profondeur. La binette ne doit pas s’enfoncer dans le sol. La meilleure solution consiste à biner le matin, mais, si ce n’est pas possible, toutes les heures de la journée conviennent. De plus, pour une meilleure efficacité, il vaut mieux biner souvent. Il est donc important d’accomplir cette petite activité régulièrement. Afin de rendre le binage facile, on tient compte de l’outil que l’on utilisera. On laisse entre les rangs suffisamment de place pour que la binette puisse passer sans abîmer les plants. On ne bine pas dans les contenants.

siLe sarclage est une opération qui a pour but de contrôler les herbes indésirables. L’enlèvement de ces herbes est indispensable si on veut éviter la compétition pour les nutriments avec les plantes que l’on souhaite récolter. On sarcle à l’aide d’un sarcloir qui quand il a des dents se nomme cultivateur. Certains sarcloirs à lame ressemblent un peu à une binette, d’où la confusion. L’idéal est de sarcler le matin, lorsqu’on annonce une journée chaude, et de laisser les plantes sécher sur le sol. Une telle manière de procéder évite la corvée de ramassage. Toutefois, cette méthode n’est efficace que si on intervient au stade de jeunes plants. Il est donc important d’accomplir cette activité régulièrement. Comme pour le binage, le sarclage est rendu facile si on laisse entre les rangs suffisamment de place pour que le sarcloir puisse passer sans abîmer les plants. On choisit donc les dimensions de l’outil le plus large. Dans les contenants, le sarclage consiste à utiliser un modeste petit bâton ou encore un vieux morceau de tuteur, de gratter le terreau en surface et de déterrer ainsi les herbes indésirables.

Bien que ces deux opérations aient des objectifs différents, on peut les réaliser en une seule fois. Il suffit que les herbes indésirables soient au stade de jeunes plants. La lame de la binette vient couper la plante. On procède par temps sec et on laisse les plantules sur le sol. En quelques heures les herbes indésirables sont desséchées et elles disparaissent en quelques jours.

Le paillage est une technique qui consiste à étendre sur le sol un matériau organique qui va, à plus ou moins long terme, se décomposer. Ici la notion de matériau organique est importante. Pour qu’il soit appelé paillis, il faut que le matériel se décompose. Sinon ce n’est pas du paillis. La confusion vient de la traduction de mot mulch qui en anglais, regroupe les paillis et les recouvrements décoratifs. Au potager, le paillage a comme avantages d’empêcher la croissance des herbes indésirables, de réduire les besoins en eau, l’évaporation au niveau du sol étant moins grand et d’enrichir le sol. Par contre, il y a quelques inconvénients. En effet, le binage devient impossible et il n’y a plus d’aération et de remontée de l’eau par capillarité. Le matériau doit être temporairement déplacé si on fertilise avec des engrais granulaires. De plus, si le matériau n’est pas entièrement décomposé à la fin de la saison, il doit être enlevé, puis remis, avant de préparer le sol au printemps. Les matériaux utilisés pour le paillage au potager sont la paille, le foin, à condition qu’il soit exempt de graines de graminées, sinon on ensemence le potager, ainsi que les feuilles mortes broyées et légèrement compostées. On peut aussi utiliser le bois raméal fragmenté, les rognures de gazon et le compost, mais ces produits doivent être préalablement compostés. Sinon, ils vont accaparer l’azote du sol pour leur première phase de décomposition. Le papier journal et le carton non ciré ne sont pas très esthétiques. Il faut éviter le paillis de cèdre qui nuit à la vie microbienne du sol et les paillis colorés qui renferment des substances ajoutées dont on ne connaît pas les effets sur le sol. Les quantités à installer dépendent du matériau. Généralement, on dépose sur le sol entre 3 et 5 cm (1 à 2 pouces) de matériau en faisant attention de ne pas enterrer le pied, ce qui pourrait étouffer les plants.

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