La fondamentale biodiversité

 

Cette émission est une présentation de Sème-saveurs,  
le spécialiste des plantes comestibles prêtes à planter.

La biodiversité est l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent et elle inclut les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux. Elle englobe toutes les espèces vivantes sur la Terre, leurs interrelations, ainsi que les différents gènes, écosystèmes et espèces. C’est la diversité des espèces vivantes, microorganismes, végétaux, animaux, présente dans un milieu.

On peut observer la biodiversité au-dessus du sol et en dessous du sol. Voir à ce sujet le balado : La fantastique et insoupçonnée vie du sol.

Il existe 3 différents types de biodiversité qui sont largement interdépendants. Il n’y a pas de délimitations précises entre elles.

La biodiversité génétique désigne le degré de variation des gènes au sein d’une même espèce. Elle est essentielle, car elle permet à une espèce d’évoluer afin de s’adapter à l’environnement et à ses variations. Elle peut s’exprimer :

  • Entre les populations d’une même famille de plantes;
  • Entre individus, par exemple, les différences génétiques entre les membres d’un même genre ou d’une même espèce de végétaux.

La biodiversité spécifique, la diversité des espèces, ou diversité interspécifique, caractérise la variété des espèces et des populations, aussi bien végétale qu’animale. Ce type de biodiversité se caractérise par :

  • Le nombre d’espèces vivantes, quelle que soit leur appartenance à une classe ou à une autre dans la classification du vivant;
  • La répartition des espèces sur un territoire donné, dans un écosystème.

C’est la biodiversité la plus évidente à caractériser. Elle est facilement visible et limitée dans l’espace.

La biodiversité écosystémique, la diversité de tous les écosystèmes qui existent sur la planète, est peu utile dans le cas d’un jardin comestible.

On s’assure de la biodiversité au jardin afin de créer un écosystème fonctionnel. Celui-ci a alors plus de résilience. On constate une amplification de la productivité dite primaire et une réduction des interventions.

La résilience d’un écosystème est sa capacité à retrouver ses fonctions initiales après avoir subi des perturbations extérieures dont les causes peuvent être d’origines naturelles (incendie, tempête, etc.) ou humaines (défrichement, labour, etc.). Par exemple, c’est la vitesse à laquelle des planches de culture permanentes vont retrouver leur niveau d’humidité après un orage ou une pluie très abondante.

La productivité primaire est la quantité de nouvelles biomasses qu’un écosystème est capable de produire. La biomasse représente la quantité totale de toute la matière organique végétale et animale présente à un moment précis dans cet écosystème. La biomasse qui intéresse particulièrement le jardinier se fait sous forme de récoltes.

On s’assure de la biodiversité au jardin en incluant des végétaux de tous types : herbacés et ligneux, annuels ou vivaces, etc., ainsi que des animaux et humains. On s’approche ainsi du concept de biodiversité spécifique.

On favorise la biodiversité en additionnant plusieurs écosystèmes qui forment un plus grand écosystème. Dans un jardin comestible, la polyculture, une forme de biodiversité, s’oppose à la monoculture, une forme d’appauvrissement de la diversité spécifique.

On peut aussi favoriser l’effet de bordure. C’est une zone de rencontre entre deux écosystèmes. Étant donné que chacune d’elles héberge des formes de vie caractéristiques des deux écosystèmes qui se touchent, il y a une biodiversité plus grande que dans chaque écosystème. D’épaisseur variable, dans la nature elles sont généralement sinueuses et fluides. Dans un jardin comestible, on peut créer un effet de bordure en ne séparant pas les différents éléments du jardin, mais, au contraire, en intégrer leurs limites les uns aux autres. Les disposer en groupe plutôt qu’en rang est une bonne stratégie. Dans un potager-verger, l’effet de bordure est très présent.

La diversité bioculturelle est le reflet de culture qui présente des aspects culturels aussi bien que linguistiques. Par exemple, la production de bleuets au Lac-Saint-Jean ou de poires en France. À travers les âges, la diversité bioculturelle a eu des impacts sur les traditions culinaires. La culture des froments (le blé, l’orge, l’avoine, etc.) dans l’Ancien Monde a donné la civilisation des froments en Europe, dans l’est de l’Asie et de l’Afrique du Nord. Le mil et le sorgho en Afrique a donné la civilisation du mil et du sorgho, le riz en Asie, la civilisation du riz et le maïs en Amérique central et du Sud, la civilisation du maïs.

Les biodiversités au-dessus et en dessous du sol sont interconnectées. En fait, plus la nature est biodiversifiée, plus elle est connectée. Il est impossible de connaître toutes les connexions et les interconnexions. Au jardin, assurer la vie du plus grand nombre d’organismes permet d’atteindre une diversité fonctionnelle.

Le biomimétisme, ou bio-inspiration, est une démarche qui consiste à transférer et à adapter à l’espèce humaine les solutions déjà élaborées par la faune et la flore dans la nature. C’est l’imitation du vivant qui aboutit à la réduction des coûts environnementaux et énergétiques.

Le jardinier peut inspirer la nature de diverses manières.

  • La structure d’un arbre, ses ramifications, son arborescence qui transportent de l’eau des racines à la pointe des tiges peuvent servir de modèle pour dessiner les voies de circulation en répartissant les voies carrossables, les allées et les sentiers;
  • Les vagues et les méandres d’un fleuve pour créer des interfaces entre les écosystèmes et des effets de bordure;
  • Les toiles d’araignée, les alvéoles d’abeilles, la distribution des graines de tournesol sur les fleurs pour la plantation en quinconce, les connexions multiples ou l’intégration des multiples écosystèmes;
  • Les pommes de pin, les vrilles des plantes grimpantes ou les tourbillons du vent pour créer des spirales;
  • Les branches des arbres, les rameaux des branches, les nervures des feuilles ou les têtes d’un chou-fleur pour mettre en place une organisation fractale.
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