Mieux connaître facilement son sol

Cette émission est une présentation de Bionik,
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et produits au Québec.

La caractérisation a pour but d’établir les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol. Si le plus simple est de faire faire une analyse par un laboratoire, les résultats obtenus sont limités. On obtient un portrait des propriétés :

  • Physiques (sables, limons, agriles);
  • Chimiques (NPK et pH);
  • Biologiques (taux de matière organique).

Par contre, on n’a pas une idée très précise de la vie du sol. Une analyse biologique qui prend réellement en compte celle-ci est très coûteuse. Heureusement, il existe des manières plus simples d’obtenir des informations.

Claude et Lydia Bourguignon, deux agronomes français spécialistes de la vie du sol, proposent une évaluation par les cinq sens :

  • La vue : on observe l’épaisseur des horizons, la couleur du sol, la profondeur de l’enracinement et la présence de la macrofaune ainsi que le type de plantes présentes;
  • L’odorat : on sent le sol, un parfum de sous-bois indique un sol riche en humus et donc bien vivant, alors qu’une odeur de pourrissement indique un manque d’air;
  • Le toucher : sous les pieds, on ressent la souplesse ou la compaction du sol. Avec les mains on identifie la prédominance des argiles, limons et sables;
  • Le goût : à l’aide de la langue, on détecte les sels. Le goût peut être doux ou acide;
  • L’ouïe : en écoutant bien, on peut identifier l’importance de la macrofaune qui entoure le sol.

Lors de la caractérisation, on prend en compte les dimensions du terrain. Plus il est vaste, plus nombreux sont les sites de tests. On procède par secteur et on prend les observations en note dans un document.

Une des plus vieilles méthodes est celle du profil pédologique. Elle permet d’établir l’épaisseur des différents horizons. On observe les textures et les structures et, dans une moindre mesure, la vie qui les habitent. On le réalise en creusant une tranchée assez large pour permettre des observations sur au moins 30 cm de profondeur, idéalement jusqu’à 100 cm. On distingue habituellement 4 horizons :

  • Horizon O ou litière : couche superficielle comprenant des débris végétaux et de l’humus. Elle est riche en éléments nutritifs;
  • Horizon A ou « terre arable » : couche composée d’un mélange d’humus et de minéraux. Sa couleur est généralement foncée. Elle a un aspect granuleux. Sa richesse en matière organique est très variable selon le type de sol;
  • Horizon B : très pauvre en humus et très riche en éléments minéraux. Il est de couleur plus pâle que l’horizon A;
  • Horizon C : roche-mère altérée et fragmentée. Il y a absence de matière organique.

Dans un sol pauvre, il peut ne pas y avoir d’horizon O et un très petit horizon A.

La pluie est aussi un bon indicateur des propriétés du sol. La vitesse à laquelle l’eau disparaît après une pluie permet d’établir son niveau de perméabilité :

  • L’eau s’en va rapidement : sol plutôt sableux;
  • L’eau prend du temps à disparaître : sol plutôt argileux;
  • L’eau est présente quelques heures, mais elle finit par s’en aller : sol plutôt limoneux.

De plus, un ressuyage rapide est le signe d’un sol aéré et aérobique alors qu’un ressuyage long indique un sol mal aéré et anaérobique.

Plusieurs tests simples à réaliser peuvent permettre d’identifier le type de sol.

Le test du boudin

C’est grâce à lui que l’on définit la texture du sol. On a juste besoin d’une petite pelle et d’un peu d’eau.

On prélève de 30 à 50 grammes de sol dans la couche superficielle. On enlève les cailloux et les débris organiques non décomposés. La terre doit être suffisamment humide, mais non détrempée. Elle devrait avoir, si c’est possible, la consistance d’une pâte malléable et plastique. On interprète les résultats de la manière suivante :

  • On essaye de former une boule de 3 à 4 cm de diamètre : c’est impossible, la terre contient principalement du sable;
  • On peut former une boule : on la fait rouler entre les paumes des mains afin de modeler un ruban ou un boudin du diamètre d’un crayon. Si celui-ci casse facilement, le sol contient des sables et de la matière organique, mais peu de limons ou d’argiles;
  • On peut former un boudin mince : la terre contient plus de limons ou d’argiles. Plus il est possible de former un ruban long et mince, plus l’échantillon contient des argiles;
  • On essaye de former un cercle à partir du boudin : si c’est impossible et qu’il brise à chaque essai, on est en présence d’un sable limoneux ou d’un sol limoneux. Si on peut plier légèrement le boudin, la présence d’argiles est plus importante. Plus il est possible de plier le boudin et de façonner un cercle, plus il y a d’argiles. En présence d’un sol argileux, on peut modeler un cercle sans que le boudin casse.

Le test du pot de verre

Il est aussi appelé test de sédimentation. On a besoin d’une petite pelle, d’une tasse à mesurer et d’un pot de verre clair de 500 ou 750 millilitres et d’eau. La procédure est la suivante :

  • On prélève deux tasses de terre dans la couche superficielle du sol;
  • On enlève les débris organiques non décomposés et les cailloux;
  • Si la terre est très humide, on la fait sécher au soleil;
  • Une fois sèche, on l’émiette le plus possible afin d’obtenir la texture la plus fine possible. On brasse les ingrédients secs jusqu’à ce que le mélange soit homogène;
  • On remplit un pot de verre jusqu’à la moitié avec la terre;
  • On ajoute une cuillerée à table de sel de table, afin de favoriser le dépôt des argiles;
  • On remplit aux deux tiers avec de l’eau;
  • On secoue énergiquement pendant au moins 2 minutes, afin de bien séparer les particules;
  • On place le pot sur une tablette durant 2 ou 3 jours;
  • Passé cette période, quand on constate que les ingrédients sont bien séparés on peut évaluer leur proportion.

Les particules présentes dans le fond du pot sont les sables. Au-dessus, on constate la présence des limons, puis plus haut celle des argiles et enfin celle de l’eau. Les démarcations entre les différentes couches ne sont pas toujours faciles à observer. Le jugement est alors nécessaire.

Un simple calcul permet d’évaluer les différents pourcentages des éléments qui constituent la terre.

On commence, à l’aide d’une règle, par mesurer la hauteur totale de la terre. Puis on mesure l’épaisseur des différentes couches. On divise ensuite la hauteur d’une couche par la hauteur totale et on la multiplie par cent.

Exemple : une couche de 5 cm pour une épaisseur totale de terre de 20 cm correspond à 25 % soit, 5 ÷ 20 x 100 = 25 %.

Le test de l’eau oxygénée

Il permet d’établir le niveau de matière organique dans le sol. On a besoin d’un petit récipient (recyclé) d’une pipette (de cuisine) et d’eau oxygénée à 12 % ou 35 %. On prélève un échantillon de terre que l’on place dans le récipient. On y verse ensuite de l’eau oxygénée jusqu’à saturation par le liquide. Si on observe :

  • Une absence de réaction : le sol a peu de matières organiques ou l’humus est stable, plutôt minéralisé;
  • Une présence à peine perceptible de bulles : le sol contient peu de matière organique, et une partie est un humus en voie de minéralisation;
  • Une production clairement détectable de bulles : le sol renferme une assez bonne quantité de matière organique, sous forme humifiée et en voie de minéralisation;
  • Une formation forte de bulles et une mousse importante : le sol est bien pourvu en matière organique, surtout en humus en décomposition.

En fait, plus la durée d’effervescence est importante, plus la quantité d’humus en décomposition et la biomasse microbienne sont importantes.

Le test du pH

Il se fait à l’aide d’une trousse ou encore d’un pH-mètre. Toutefois, les résultats ne sont pas toujours fiables.

L’évaluation des faunes

Il s’agit de comptabiliser les divers organismes du sol visibles à l’œil nu. Pour cela, on fait un trou de 30 cm de côté ou de diamètre et de profondeur. On place la terre ainsi excavée sur une bâche et on identifie la faune en présence. Ce test permet surtout de constater ou pas la présence d’une partie de la faune du sol.

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