Les bleuets ne sont pas tous au Lac-Saint-Jean!

Les bleuets sont originaires de l’Amérique du Nord. Ils sont présents sur le continent depuis plus de 10 000 ans. En Europe on cultive une espèce différente (du même genre Vaccinium) la myrtille. Les bleuets sont consommés par les Premières nations depuis très longtemps. Ce n’est qu’au début du 20esiècle que l’on a créé les premiers hybrides. La culture à grande échelle des bleuets a commencé vers les années 1950-1960.

Il existe deux espèces de bleuets cultivés. Le bleuet à feuilles étroites ou bleuet sauvage, symbole de la région du Lac-Saint-Jean. Il donne des petits fruits. Le bleuet en corymbes qui donne de beaucoup plus gros fruits. C’est ce type de bleuet qui a donné le plus grand nombre de variétés. Il existe des bleuets à fruits roses, des hybrides entre les bleuets à corymbes et les bleuets œil de lapin. Autofertiles, ils ont une rusticité limitée.

Les bleuets ont un goût frais et fruité, plus ou moins sucré selon les variétés, et où on détecte de petites notes d’acidité. Ils renferment un haut taux d’antioxydant. Ce sont aussi des sources de fibres alimentaires, de vitamine C et de potassium.

Ce sont des plantes exigeantes en termes de sol. Celui-ci doit être léger, pauvre ou plus ou moins pauvre et surtout très acide. Les bleuets aiment aussi les sols plutôt humides. Le bleuet à feuilles étroites est une espèce de mi-ombre. On l’installe dans un sol pauvre, meuble et tourbeux, au pH très acide, frais et bien drainé. Le bleuet en corymbes pousse du soleil à la mi-ombre. On le plante dans un sol plus ou moins riche, meuble, au pH très acide, frais et bien drainé. Il supporte un sol très humide. La mise à fruits complète se fait 3 à 5 ans après la plantation. Les bleuets bénéficient d’une pollinisation croisée, c’est dire qu’il faut planter deux plants, idéalement de deux variétés différentes, afin de s’assurer d’une belle récolte.

Dans le cas d’un sol non acide, on creuse une fosse de 50 cm sur 50 cm par la hauteur du pot. On la remplit d’un mélange composé de 1/3 de terre à jardin et de 2/3 de tourbe de sphaigne. En sol acide on plante comme pour n’importe quel arbuste. Il est important de bien vérifier les besoins en eau l’année qui suit la plantation. Les bleuets peuvent aussi être cultivés en pot. Les variétés de la série Bushel and BerryTM(anciennement Brazelberries©) et les bleuets hybrides sont particulièrement adaptés à ce genre de culture. On utilise des pots en toile géotextile ou on transplante les plants en pleine terre à l’automne.

La culture des bleuets est facile. Elle consiste à s’assurer d’arrosages réguliers. Un paillis au pied des plantes réduit le nombre d’arrosages et peut aussi concourir à l’acidification. On évite de fertiliser. Il est fortement conseillé d’ajouter une couche de tourbe de sphaigne sur le dessus du sol afin d’y maintenir l’acidité. On peut aussi utiliser des engrais naturels acidifiants ou des produits à base de soufre (en petites quantités).

On pratique une taille de nettoyage qui consiste à supprimer les branches faibles, abîmées ou mortes brûlées par l’hiver. On peut couper au sol les branches vieilles de plus de cinq ou six ans et qui produisent moins. La taille de rajeunissement est inutile si l’on taille régulièrement.

Les ennemis principaux sont les oiseaux. Seule l’installation d’un filet permet de protéger la récolte. Les bleuets sont peu attaqués par les insectes ravageurs ou les maladies. Il arrive parfois que l’on observe des mouches du bleuet, des charançons de la prune, des petits carpocapses de la pomme, des tordeuses, du chancre sur les tiges, de la pourriture des fruits ou de la rouille.

Les bleuets doivent être bien mûrs avant de les récolter, car ils ne mûrissent plus une fois cueillis. La couleur n’est pas signe de maturité. Il faut attendre trois à sept jours après que les baies sont complètement bleues avant de les récolter. Le meilleur moment de la journée pour récolter est le milieu ou la fin d’une journée chaude et ensoleillée. Les bleuets se conservent de trois à cinq jours au réfrigérateur.

On peut les manger crus. S’ils ont été placés au réfrigérateur, on les sort quelques heures avant de les consommer et on les rince (si nécessaire) au dernier moment. On ne les plonge jamais dans l’eau. Cuits, ils sont cuisinés en tartes, desserts, confitures ou coulis. Les fruits peuvent aussi être congelés ou séchés. On en fait aussi du sirop, de la liqueur ou du vin.

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