Les amélanches: les petites poires des arbres aux oiseaux

Qu’on les appelle petites poires, amélanches ou Saskatoon, ces petits fruits sont faciles à cultiver, mais très prisés par les oiseaux.

Les amélanches sont de petites baies d’environ ½ centimètres, ¼ de pouce, de diamètre. Elles sont d’abord rouges, puis tournent au violet ou pourpre plus ou moins foncé selon les variétés. Elles tachent la bouche quand on les mange frais. Les saveurs des fruits étant complexes, chacun leur trouve un goût particulier. Pour certaines personnes, ils ont un goût de bleuets et d’amandes, pour d’autres de bleuets et de pommes, pour d’autres encore de bleuets, mais en plus sucrées. Dans tous les cas, les fruits sont sucrés, juteux avec une pointe d’acidité. Ils contiennent une quantité très élevée d’antioxydants, 7 minéraux et oligoélément, et de la vitamine C. Sources de fibres alimentaires, ils sont riches en pectine.

Les amélanches sont consommées depuis des millénaires des deux côtés de l’Atlantique. En Amérique du Nord, ils font partie de la diète des Amérindiens. Ils ne font l’objet d’une exploitation commerciale que depuis le début du 20e siècle. On compte 23 espèces nord-américaines qui sont présentes dans tout le Canada, à l’exception du Nunavut, et dans l’ensemble du territoire des États-Unis, une espèce en Europe et deux en Asie. Ce sont généralement de gros arbustes et parfois les pépiniéristes les cultivent en petits arbres. Après plantation, il faut attendre 3 à 4 ans afin d’obtenir une production intéressante.

Les amélanchiers demandent le plein soleil et supportent une ombre légère. Leur croissance est optimale dans un sol riche, meuble, au pH légèrement acide ainsi que frais et bien drainé. Ils sont rustiques jusqu’en zone 3. Faciles à cultiver, ils sont autofertiles et un seul plant suffit pour une production annuelle.

La plantation se fait au printemps après un généreux apport de compost dans le sol de plantation. On utilise généralement des plants achetés en pot que l’on met en terre comme n’importe quel arbre ou arbuste. La première année on surveille les arrosages, le sol autour de la plante ne devant pas sécher. Il faut être patient, car la reprise complète des amélanchiers est souvent lente, notamment pour les arbres et les gros spécimens. S’il est possible de cultiver les amélanchiers en pot, cette méthode est difficile à cause de la grosseur de la plante.

L’entretien est assez simple. Les premières années, on arrose régulièrement et on apporte du compost ou un engrais naturel une fois par an. Un paillis au sol réduit les apports d’eau. Une fois bien établie la plante n’a besoin d’arrosage qu’en cas de sécheresse. Il n’y a pas de taille à proprement parler. On se contente de supprimer les branches mortes ou brisées.

Les principaux ennemis des amélanchiers sont les oiseaux qui raffolent de ces petits fruits. Si on cultive les arbres, il faut savoir partager une partie de la récolte avec les oiseaux. Une cueillette tous les deux jours peut prendre de vitesse les oiseaux. Dans le cas des arbustes, on utilise un filet. Les insectes ravageurs sont les charançons de la pomme, les hoplocampes, les araignées jaunes et les pucerons lanigères, mais ils ne présentent généralement que peu de problèmes. La maladie du blanc est contrôlée à l’aide d’un traitement préventif avec des solutions à base de soufre ou de prêle. Quant à la rouille grillagée, on s’assure qu’il n’y a pas de genévriers à proximité (ce sont des plantes hôtes indispensables au cycle de la maladie) ou on supprime ceux qui sont existants. Il est aussi possible de faire des vaporisations de solutions soufrées juste après la floraison, surtout si le printemps est frais et pluvieux. Les chevreuils aiment bien brouter les tiges d’amélanchiers.

La récolte des amélanches se fait au fur et à mesure du mûrissement des fruits et donc en plusieurs fois. Elle dure de 10 à 20 jours suivant les variétés et les conditions climatiques. On tire légèrement sur le fruit et s’ils se détachent, c’est qu’ils sont bien mûrs. Les fruits n’ayant pas atteint leur maturité sont trop acides pour la consommation.

Les baies sont rarement consommées fraîches, elles sont généralement cuites ou séchées. Elles se congèlent très facilement. On peut en faire des coulis, gelées, compotes, confitures ou les ajouter dans la pâtisserie. On peut aussi les transformer en jus, en vin ou en liqueur.

Quelques variétés

Amélanche de Saskatoon ‘Honeywood’ : gros fruits bleu foncé à pourpre, au goût de cerise et bleuet, assez sucrés et juteux. Fructification plutôt tardive. Résistance partielle aux pucerons lanigères. H. : 4 m; L. : 3 m

Amélanche de Saskatoon ‘Martin’ : gros fruits bleu foncé à noirs, bien parfumés et juteux. Fructification abondante mûrissant tout en même temps. Résistance partielle aux pucerons lanigères. H. : 3 m; L. : 2 m

Amélanche de Saskatoon ‘Nelson’ : fruits moyens, bleu foncé à noirs, acidulés et bien goûteux. Drageonne plus ou moins. Semble présenter une bonne résistance à la rouille. H. : 1,5 m; L. : 1,5 m

Amélanche de Saskatoon ‘Northline’ : gros fruits abondants, bleu foncé à noirs, plutôt sucrés, fermes et très savoureux. Tendance à drageonner. Résiste aux pucerons lanigères. H. : 4 m; L. : 6 m

Amélanche de Saskatoon ‘Smoky’ : gros fruits bleu foncé à noires, fermes, très sucrés et peu acidulés, assez goûteux. Drageonne abondamment. Plus ou moins résistants aux insectes ravageurs et aux maladies. H. : 4,5 m; L. : 6 m

Amélanche de Weigand ‘Trappiste’ : fruits plutôt gros et goûteux, en abondance. H. : 2,5 m; L. : 1,7 m. Intéressant pour la culture en contenant.

Amélanche gracieuse ‘Issac’ : gros fruits, bleu-violet et très sucrés. Les fruits sont mûrs tous en même temps. Arbuste de petites dimensions, idéal pour une culture en contenant. H. : 1,5 m; L. : 1 m

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2 comments on “Les amélanches: les petites poires des arbres aux oiseaux

  1. Chantal Gagnon dit :

    Merci, futur projet quand je n’aurai plus uniquement un balcon !

    1. Vincent dit :

      Bonjour!
      À la naissance de notre petit-fils,
      nous avons planté un amélanchier
      qui pourra grandir avec lui et lui
      permettre de “goûter” à l’agriculture urbaine.
      Merci de vos précieux conseils!

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