Dans l’assiette, suivant les variétés, ils ont un petit goût sucré ou piquant, mais ils nous font tous pleurer quand on les épluche. C’est l’acide sulfinique, l’ingrédient qui donne le goût piquant et qui déclenche les larmes. Dans les faits, plus un oignon a un haut taux de produit soufré, plus il est relevé et plus il fait pleurer. Malgré leurs propriétés lacrymales, on ne peut pas s’en passer.
Ce n’est pas nouveau! En effet, les premiers oignons auraient été cueillis par les humains il y a au moins 12 000 ans. Originaires de l’Asie centrale, entre le Turkménistan et la Mongolie, ils sont cultivés depuis des milliers d’années. C’est Christophe Colomb, en 1492, qui introduit les oignons en Amérique du Nord.
Ces légumes-bulbes peuvent prendre différentes formes, du petit oignon grelot de quelques centimètres de diamètre au gros oignon espagnol de 10 à 12 cm de diamètre. Ils peuvent aussi être plats, sphériques, en forme de poire ou allongés. Leur chair, plus ou moins juteuse et plus ou moins piquante, est blanche, jaune, rose ou rouge. Les oignons contiennent une très grande quantité d’oligo-éléments et de fibres alimentaires. On y a identifié sept sortes de vitamines différentes, la présence en antioxydant est moyennement importante.
Pour bien pousser, les oignons demandent le soleil, une terre moyennement riche, meuble et bien drainée. Une fois que le bulbe commence à se former, il faut éviter les excès d’eau. Après tout, c’est une plante qui pousse en milieu désertique à l’état naturel. Il faut attendre de 60 à 65 jours pour obtenir des oignons grelots et de 100 à 110 jours pour les oignons espagnols.
La multiplication des oignons se fait sous trois formes. Le repiquage de plants ou d’oignonets se fait dès qu’il est facile de travailler le sol. Il est aussi possible de faire un semis directement dans une terre très fine, à 2 cm de profondeur, quand le sol atteint 12 à 15 °C. On maintient le sol humide sans excès et quand les plants atteignent une dizaine de centimètres on les éclaircit. On peut démarrer des semis à l’intérieur en janvier et repiquer au moins une fois. On obtient ainsi une récolte plus hâtive. Quelle que soit la méthode utilisée, on prévoit des rangs tous les 10 à 30 cm, et une distance sur le rang de 8 à 10 cm suivant la variété. Si on décide de cultiver les oignons en pot, ceux-ci doivent avoir au moins 5 cm de profondeur et un diamètre de ± 20 cm. Par plant il faut prévoir 3 litres de mélange. Il est préférable d’associer les oignons avec les échalotes, les panais et les oignons verts, ainsi que les romarins, les sarriettes d’été et d’hiver, les thyms ou les œillets mignardises. On peut utiliser en culture intercalaire les épinards et les radis.
La culture des oignons est assez facile. Au début, on conserve un sol humide, mais dès que le bulbe commence à se former, on réduit l’arrosage. Au milieu de la période de culture, on fait un apport d’engrais naturel riche en phosphore, mais pas trop en azote.
Avec les oignons, les seules difficultés, ce sont les mouches de l’oignon et les teignes du poireau. Afin d’éviter ces problèmes, il faut faire une transplantation hâtive et installer d’une couverture flottante juste après celle-ci. En cas d’infestation, on peut utiliser du Btk. Il arrive parfois que du mildiou ou de la brûlure des feuilles apparaissent, mais elles sont sans importances. La pourriture est signe d’un excès d’arrosage.
On entame la récolte des oignons quand les feuilles commencent à jaunir. C’est à ce moment qu’on casse les tiges qu’on les couche. Après une dizaine de jours, on peut arracher les bulbes. On les fait sécher au soleil sur le sol pendant deux ou trois journées ensoleillées avant de les rentrer. Bien séchés, ils peuvent se conserver durant plusieurs semaines.
Les oignons se mangent frais, crus ou cuits, et ils entrent dans la composition de très nombreux plats. On peut aussi les confire et les utiliser en marinade.
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