Le panais est originaire de l’Europe centrale. Il ressemble beaucoup à la carotte et d’ailleurs ces 2 plantes ont été confondues jusqu’en 1750. Il y aurait 2 000 ans qu’on les mange, mais on a peu d’information sur la période à laquelle on a commencé à les cultiver.

Les panais sont des racines cylindriques, plus ou moins larges et longues, de couleur blanche à blanc jaunâtre. Il existe moins d’une dizaine de variétés. À la fois sucrés et âcres, avec des arômes de noisettes, ils ont un goût différent des carottes qui sont sucrées, légèrement acides et croquantes.

Les panais sont riches en fibres alimentaires et en antioxydants. Ce sont une bonne source de manganèse et une source de vitamines B1, B5, B6, B9, C et E, ainsi que de cuivre, fer, magnésium, phosphore, potassium et zinc.

Ce légume-racine demande le plein soleil et une terre meuble et bien drainée. C’est une plante peu gourmande et sobre qui nécessite de 95 à 120 jours de culture depuis le semis avant d’être récoltée. Il est de culture facile… une fois que les semences ont levé.

Les panais se transplantant difficilement, on les sème donc directement au potager. Avant de semer, on devrait préparer le sol sur au moins 20 cm de profondeur, idéalement sur 30 cm. Plus le sol est meuble, plus longues seront les racines. On peut procéder au semis dès que la température du sol est d’au moins 15 °C. On sème en ligne ou à la volée. Les semences sont recouvertes de 1,5 cm de terreau. Jusqu’à la levée complète, le terreau doit rester constamment humide. La germination intervient au bout de 14 à 21 jours. On éclaircit de manière à laisser de 5 à 8 cm tout le tour de chaque plant.

Les difficultés avec le semis viennent du fait que les semences ont une très courte durée de vie, environ 1 an, parfois jusqu’à 2 ans. Si elles ne sont pas fraîches, la germination sera aléatoire.

On peut associer les panais avec les échalotes, les oignons, les oignons verts et les sarriettes d’été et d’hiver. Une culture intercalaire de radis est aussi possible.

On peut cultiver les panais dans des pots de 30 cm de profondeur et ± 23 cm de diamètre. Il faut prévoir 4 litres par plant.

Pour la culture des panais, les apports d’engrais sont inutiles. Par contre, l’arrosage est important jusqu’à la levée, mais une fois développé, on doit éviter de trop arroser. Des apports d’eau trop abondants empêchent les racines de s’allonger.

Les panais n’ont pas de véritables ennemis. Les insectes ravageurs : mouches de la carotte, charançons de la carotte, papillons du céleri, cicadelles de l’aster et vers gris, et les maladies : galle, chancre et jaunisse de l’aster ne représentent pas de véritables problèmes.

Pour savoir si les panais sont prêts à récolter, on dégage légèrement la terre au pied du feuillage pour constater la grosseur de la racine. On arrache selon le diamètre souhaité. Après un léger gel, la chair des panais est plus sucrée. L’arrachage se fait par temps sec et ensoleillé à la fourche bêche. Après cette opération, on laisse les racines sur le sol au soleil durant quelques heures pour qu’elles sèchent. On les rentre pour les consommer ou les conserver. On évite de les laver avant de les conserver. On brosse grossièrement la pellicule de terre et on les laisse sécher sans qu’ils se déshydratent. On les lave au moment de les utiliser.

Même si on peut les manger crûs, les panais se consomment généralement cuits, bouillis ou braisés, ou encore en purée.