20 trucs pour un potager écoresponsable

Cette émission est une présentation de Bionik,
une gamme d’engrais et de composts certifiés 100 % biologiques
et produits au Québec.

Un jardin potager écoresponsable est un potager où on prend conscience des gestes que l’on fait. On cherche à minimiser les impacts écologiques et à réduire son empreinte écologique. On utilise donc le moins d’énergie possible, que celle-ci soit humaine, électrique ou fossile. On privilégie l’utilisation des énergies solaires et des organismes vivants que sont le sol et la plante.

Truc nº 1 – Utiliser des semences biologiques à pollinisation ouverte

En utilisant des semences produites par des semenciers régionaux, on s’assure de cultiver des variétés bien adaptées aux conditions du potager. On évite aussi que les semences, souvent produites dans des pays aux conditions plus clémentes, ne parcourent des milliers de kilomètres. En favorisant les variétés à pollinisation ouverte, on peut récolter ses propres semences, ce qui représente une économie.

Truc nº 2 – Faire ses propres semis

On peut ainsi cultiver les variétés les mieux adaptées à sa région, alors qu’il n’est pas toujours facile de trouver ce genre de plant en jardinerie. On a ainsi accès à un plus grand choix de variétés. On réutilise les contenants et les pots d’année en année, et on évite les déplacements qui nécessitent de brûler de l’essence.

Écoutez le balado : Les semis, point de départ du potager.

Truc nº 3 – Cultiver en planches permanentes

Une telle pratique évite le tassement du sol cultivé. Du coup, on respecte et on concentre la vie du sol, et donc on améliore la fertilité. On concentre la matière organique et la fertilisation là où le plant en a réellement besoin, ce qui réduit les apports d’intrants tels que le compost ou le paillis. De plus, la culture en planches facilite la mise en place des rotations et du compagnonnage.

Écoutez le balado : Cultiver à la planche.

Truc nº 4 – Travailler le sol plutôt que de le surélever

En mettant en place des bacs surélevés, on doit se procurer des matériaux pour contenir la terre. En outre, on utilise de terreau prêt à l’emploi ce qui a pour effet de détruire les terres agricoles et nécessite une utilisation de pétrole.

Par contre, un sol dans lequel on apporte des amendements pour l’améliorer aura une meilleure fertilité à long terme, sans destruction de milieux naturels ou cultivés.

Truc nº 5 – Ne pas retourner le sol

On sait aujourd’hui que le retournement du sol entraîne la destruction de la vie qui s’y trouve. En remontant la « mauvaise » terre sur le dessus et plaçant la bonne en dessous on détruit une partie des organismes du sol. Brasser la terre sans la déplacer à l’aide d’une grelinette ou d’une griffe de jardinage est la solution la moins dommageable pour le sol.

Truc nº 6 – Amender le sol

Les récoltes exportent de la matière organique qui est pourtant si nécessaire pour la bonne croissance des plantes. Remplacer cette exportation par des amendements tels que le compost, ou le fumier composté est donc indispensable.

On utilise les amendements suivants :

  • Organiques : compost, fumier composté, tourbe de sphaigne (dans certaines conditions particulières);
  • Minéraux : chaux, gypse, soufre, biochar, sable (dans certaines conditions particulières).

Tous ces amendements sont bons pour les organismes du sol et donc pour sa vie biologique.

Écoutez le balado : Les multiples bienfaits des amendements.

Truc nº 7 – Utiliser des engrais naturels et biologiques

Les engrais de synthèse ont un effet rapide, mais des conséquences défavorables sur la vie du sol et sur l’environnement. Les engrais naturels ont des effets plus lents, mais des impacts positifs sur les propriétés chimiques et biologiques du sol. De plus les engrais naturels contiennent le plus souvent de la matière organique, ce qui est bon pour la vie du sol.

Écoutez le balado : Engrais de synthèse ou naturel? Fast food ou cuisine du terroir?

Truc nº 8 – Pratiquer la culture bio-intensive

Cette technique consiste à maximiser l’utilisation du sol par une intensification des cultures au potager. Cela se traduit par des distances de plantation réduites. La culture bio-intensive :

  • Favorise le recyclage en circuit court de la matière organique;
  • Ne nécessite pas d’outillage onéreux ou énergivore;
  • Réduit fortement l’usage d’intrants;
  • Minimise la part alimentaire accordée dans l’empreinte écologique du jardinier et de sa famille;
  • Réduit la présence des herbes spontanées.
Truc nº 9 – Tolérer les herbes spontanées

On les a d’abord appelés mauvaises herbes, puis herbes indésirables, mais ce ne sont en fait que des herbes spontanées. On sait aujourd’hui qu’elles ne sont pas seulement en « compétition » avec les plantes cultivées. Les herbes spontanées :

  • Structurent le sol à l’aide de leurs racines;
  • Alimentent le sol en matière organique lorsque les racines se décomposent;
  • Offrent une couverture du sol, ce qui limite l’évaporation;
  • Attirent les insectes utiles.

Il faut donc trouver l’équilibre entre herbes spontanées et plantes cultivées. Tolérer quelques herbes non désirées dans un potager ne met pas en péril les cultures.

Truc nº 10 – Contre les insectes ravageurs et les maladies, soyez tolérant

Il faut chercher à contrôler les insectes ravageurs et les maladies plutôt que de lutter pour les éradiquer. On devrait accepter qu’il y ait quelques insectes ravageurs et quelques maladies présentes dans le potager avant d’intervenir. On est donc avisé d’établir un seuil de tolérance, un niveau à partir desquels on met en place les méthodes de contrôle les mieux adaptées. Il faut déterminer une gradation dans les méthodes d’intervention, du simple ramassage à l’utilisation de biopesticides.

Écoutez le balado : Des parasites? Pas de panique!

Truc nº 11 – Contre les insectes et les maladies, n’utiliser des biopesticides qu’en dernier recours

S’il est nécessaire d’utiliser un produit pour contrôler les insectes ravageurs et les maladies, on se tourne vers les biopesticides plutôt que vers les pesticides. Les pesticides, issus de la chimie de synthèse, ont une dégradation souvent très longue dans l’environnement. Sans compter les problèmes de santé qu’ils entraînent. Les biopesticides, issus de produits ou d’organismes naturels, ont une dégradation généralement plus rapide. Attention, les biopesticides sont dommageables pour d’autres insectes que ceux que l’on cible. On les utilise dans les meilleures conditions possibles… seulement en dernier recours.

Écoutez le balado : Pesticides et biopesticides: quelles différences?

Truc nº 12 – Attirer les insectes utiles

Afin de contrôler les insectes ravageurs, ou de faciliter la pollinisation, on peut introduire des plantes qui attirent les insectes bénéfiques. On distingue les plantes qui :

  • Attirent les insectes utiles;
  • Sont indigènes et qui attirent les insectes utiles;
  • Sécrètent un composé de soufre qui chasse de nombreux insectes prédateurs et réduit la présence de certaines maladies;
  • Éloignent les insectes ravageurs par leur odeur;
  • Attirent les insectes bénéfiques et les insectes pollinisateurs;
  • Éloignent les insectes ravageurs et attirent les insectes bénéfiques et les insectes pollinisateurs.

Écoutez le balado : Le contrôle biologique pour les fruitiers et les légumes.

Truc nº 13 – Produire son propre compost

Cette technique permet de recycler la matière organique directement au jardin. On évite ainsi les déplacements d’intrants. Le plus souvent, le compost maison est issu d’un compostage à froid, la température à l’intérieur du tas étant de 40 °C. Dans un compost à chaud la température est supérieure à 60 °C. C’est à partir de cette température que les spores de maladies et les œufs d’insectes sont détruits.

Truc nº 14 – Cultiver uniquement ce dont on a besoin

Cela évite le travail inutile, l’utilisation d’intrants et le gaspillage alimentaire. Les quantités de légumes produites devraient être réexaminées chaque année.

Truc nº 15 – Utiliser des variétés de fruits résistantes aux maladies

C’est particulièrement vrai pour les fruitiers. Ce sont le plus souvent des variétés non traditionnelles et il faut donc se les procure chez des pépiniéristes spécialisés. Sélectionner des variétés locales bien adaptées aux conditions de culture est aussi une bonne manière de réduire les problèmes d’insectes ravageurs et de maladies.

Truc nº 16 – Respecter les distances de plantation des arbres fruitiers

Toutes les variétés n’ont pas le même déploiement à maturité. Il faut donc bien se renseigner avant de planter. Les porte-greffes peuvent aussi modifier les dimensions. On ne plantera pas à la même distance des plants nains, semi-nains, etc. En fait planter à la bonne distance :

  • Évite les tailles trop importantes;
  • Permets une meilleure aération, donc moins de maladies;
  • Facilite les récoltes.
Truc nº 17 – Conserver les surplus de récoltes

La conservation à court terme se fait à l’air ambiant ou au réfrigérateur. Pour la conservation à long terme, on utilise la congélation, la conserverie en pot, le séchage ou la lactofermentation.

Truc nº 18 – Partager les surplus de récolte

Pour éviter le gaspillage, on peut partager avec la famille, proche ou élargie, les amis ou les organismes communautaires de la ville. On peut faire des dons sous forme de produits frais ou mis en conserve.

Truc nº 19 – Récupérer le terreau des pots années après année

Au lieu de jeter le terreau, on peut le réutiliser durant plusieurs années. Au moment de vider les pots, on met le terreau en tas ou dans des sacs. Au printemps, on amende le terreau avec du compost ou des engrais naturels et on le brasse de manière à obtenir de nouveaux mélanges :

  • Plantes gourmandes
  • Plantes moyennement gourmandes
  • Plantes peu gourmandes
Truc nº 20 – Récolter les semences des variétés à pollinisation ouverte

Cette technique permet des économies. On obtient ainsi des variétés bien adaptées au terrain. On choisit le plus beau fruit, le plus représentatif de la variété pour en extraire les graines.

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