Travailler le sol ou pas, voilà la question?

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Le travail du sol est une suite d’opérations réalisées à l’aide d’instruments aratoires afin de créer un milieu favorable à la croissance des plantes cultivées. Il existe plusieurs pratiques.

Le labour consiste, avec une charrue, à ouvrir la couche arable d’un champ cultivé sur une certaine profondeur et de la retourner afin de faciliter les opérations culturales pratiquées par la suite.

Pour le pseudo-labour, avec une herse ou au scarificateur, on travaille superficiellement le sol afin d’en ameublir la surface.

Avec le déchaumage on enfouit les chaumes et les restes de paille pour faciliter leur décomposition.

Le roulage, le binage, et le buttage sont aussi considérés comme du travail du sol.

On distingue quatre types de labours :

  • Les labours légers : de 10 à 15 cm;
  • Les labours moyens : de 15 à 30 cm;
  • Les labours profonds : de 30 à 40 cm;
  • Les labours de défoncement : + de 40 cm

La technique du labour présente plusieurs avantages :

  • Une décompaction et une restructuration du sol;
  • Une aération et l’introduction d’oxygène;
  • Le mélange des résidus de récolte, des amendements et des fertilisants;
  • Une accélération de la minéralisation des éléments, ce qui entraîne moins de pertes d’azote par volatilisation et plus de disponibilité pour les plantes;
  • Un accroissement de l’évaporation de l’eau et du réchauffement, le sol dus à l’absence de résidus à la surface des parcelles;
  • Un meilleur ressuyage et un réchauffement du lit de semences, ce qui facilite la germination;
  • Une gestion mécanique des adventices par la destruction des plantes entières et la dilution du stock de semences dans un grand volume de terre;
  • Une rupture du cycle de reproduction de certaines maladies fongiques;
  • La lutte contre les ravageurs des cultures par la destruction de leurs nids et habitats.

Ainsi que nombre d’inconvénients :

  • Une modification de l’ordre naturel des couches lors du retournement, cette situation à des effets très négatifs sur la vie de la plupart des habitants, aussi bien de la faune que de la flore, du sol;
  • Une modification de la structure du sol;
  • Un apport brutal d’oxygène, ce qui entraîne une oxydation des matières organiques, ce qui peut provoquer une minéralisation précipitée, les éléments nutritifs n’étant alors pas, sauf en cas de semis rapide, utilisables par la plante;
  • Une plus grande production de gaz carbonique;
  • Une diminution du stock de matière organique due à une forte minéralisation, ce qui entraîne des problèmes à la structure et qui augmente l’érosion;
  • La compaction du sol sous la zone travaillée, surtout en conditions humides, ce qui entraîne la formation d’une semelle de labour;
  • L’enfouissement en profondeur des débris végétaux, des amendements organiques, et de toute la faune et la flore du sol;
  • La diminution de la faune et de la flore du sol entraînant une érosion de la biodiversité;
  • La remontée à la surface des graines enfouies les années précédentes;
  • La fragilisation du sol par une plus grande exposition à l’érosion;
  • L’altération et la diminution de la matière organique pouvant entraîner une disparition de la couche d’humus superficielle;
  • La réduction de l’humidité du sol;
  • Le lessivage des nitrates, ce qui pollue les nappes phréatiques et qui nécessite de faire des apports d’engrais pour pallier ce déficit.

Le travail simplifié du sol est un ensemble de techniques qui visent à créer un milieu favorable à la croissance des plantes cultivées, mais sans retournement de la terre. On le qualifie aussi de non-labour. Cette technique présente deux options. Soit cesser tout travail du sol. Soit pratiquer un léger travail du sol.

Cesser tout travail du sol consiste à arracher les racines des plants restés en sol à l’automne précédent, puis à semer ou de planter sans toucher au sol. Cette manière de procéder demande au départ d’avoir un sol de bonne qualité, déjà meuble, pour la culture des légumes annuels. Le remplacement de la matière organique exportée lors de la récolte se fait en surface. C’est une méthode fort intéressante pour plantes vivaces et les arbres et des arbustes fruitiers. On fait alors des apports superficiels d’amendements et d’engrais naturels directement sur le sol. Elle est un peu plus complexe à utiliser au potager.

Pour pratiquer un léger travail du sol, on brasse la terre, sans la retourner. Cette technique permet de rendre le sol plus meuble et aéré, et de pouvoir mélanger la couche superficielle du sol avec les amendements ou les fertilisants, sans déplacer les horizons. Avec une grelinette ou une fourche-bêche, la terre est brassée sur 25 à 30 cm et de 15 à 20 cm pour une griffe de jardinage.

En utilisant la technique du non-labour, on :

  • Préserve l’humus et la qualité du complexe argilohumique, ce qui évite l’érosion et le lessivage des sols;
  • Stocke du carbone sous forme d’humus, ce qui entraîne la réduction des gaz à effet de serre;
  • Favorise le développement de la faune et de la flore du sol;
  • Limite l’érosion parce qu’on laisse dans les champs les débris végétaux;
  • Évite d’exporter les éléments minéraux nutritifs contenus dans les débris végétaux;
  • Limite l’asphyxie du sol;
  • Restreint le ruissellement, ce qui facile la recharge des nappes phréatiques;
  • Économise en énergie et en pétrole;
  • Réduit le temps de travail ainsi que l’utilisation de la force physique, ce qui évite les blessures;
  • Limite les apports d’intrants, ce qui réduit la pollution;
  • Favorise la biodiversité globale.

Il y a peu d’inconvénients :

  • Les débris végétaux peuvent favoriser la présence d’insectes ravageurs et de maladies;
  • Le contrôle des herbes spontanées est plus difficile;
  • Le suivi des rotations doit être bien fait.

Le plus gros reproche à la technique du non-labour est qu’il demande plus de temps de désherbage. Quand les mauvaises herbes deviennent des herbes spontanées, le problème est beaucoup moins criant.

Les objectifs du travail du sol sont de :

  • Protéger la faune et la flore, sur une profondeur d’environ 30 cm, en évitant de provoquer des fluctuations en ce qui a trait à l’aération et au cheminement de l’eau;
  • L’ameublir afin de faciliter le développement des racines;
  • Protéger sa structure;
  • L’aérer afin de favoriser la bonne santé des microorganismes qui ont besoin d’air pour vivre;
  • Faciliter le déplacement de l’eau dans le sol à la fois en la retenant, mais en évitant, par un bon drainage, l’accumulation de surplus;
  • Incorporer la matière organique.

Le travail léger du sol est la méthode recommandée, car elle permet une gestion plus facile de la matière organique. Tout en bénéficiant des avantages de ne pas retourner le sol.

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