Devancer et rallonger la saison au jardin comestible

Afin de devancer ou de rallonger la saison de culture au jardin comestible, on distingue alors 4 niveaux de technicité.

La haute technologie, que l’on pratique surtout pour l’intérieur, comprend la culture hydroponique et l’aquaponique, ainsi que la culture sur substrat sous éclairage artificielle.

La moyenne technologie est possible avec des aménagements sous abris comme des serres conventionnelles chauffées et des couches chaudes. Celles-ci nécessitent des systèmes de chauffage et de ventilation.

La basse technologie regroupe :

  • Les serres conventionnelles non chauffées, mais aérées;
  • Les serres semi-enterrées qui peuvent se passer de chauffage, mais pas de système d’aération mécanique;
  • Les serres souterraines et les serres adossées à un mur de brique ou de pierre qui ont besoin d’un système de ventilation, que celui-ci soit mécanique ou naturel;
  • Les grands tunnels qui sont ventilés mécaniquement;
  • Les couches froides.

La très basse technologie permet à des cultures de commencer leur croissance un peu plus tôt et de finir celle-ci un peu plus tard dans la saison. On intervient alors de 3 façons :

  • En tirant parti de la nature;
  • En utilisant des couvertures;
  • En favorisant les accumulateurs de chaleur naturelle.

On tire parti de la nature en jouant avec les dates de maturité des plantes et donc en utilisant des variétés à maturité précoce et d’autres tardives. Pour une même espèce, pour augmenter la précocité, on sélectionne des variétés à maturité rapide. Pour la retarder, on plante des variétés à longue maturité. Par exemple, certaines carottes sont prêtes à manger en 49 jours alors que pour d’autres c’est 72 jours.

On peut aussi procéder à des cultures intercalaires. On installe une culture à croissance et à récolte rapides, comme des radis, du mesclun ou des laitues en feuilles, entre des rangs de cultures dites de saison ou tardives.

On peut aussi démarrer les semis à l’intérieur, ce qui permet de gagner plusieurs semaines. C’est particulièrement le cas des plantes originaires des régions tropicales comme les tomates, les courgettes ou les poivrons.

En cultivant les plantes qui préfèrent des conditions plutôt fraîches en fin de saison, on allonge celle-ci. C’est le cas des bettes à cardes, épinards, laitues, mâches, pois et radis.

En laissant au jardin, les légumes résistant à un léger gel ils sont plus goûteux. C’est le cas des : chicorées, choux de Bruxelles, choux-fleurs, choux frisés, navets, oignons, oignons verts et roquettes des jardins. Carottes et poireaux peuvent résister, avec une protection, à des hivers pas trop froids.

Un vieux drap, une vieille nappe pas trop lourde, de la toile de jute ainsi que les toiles antifroid peuvent être placés directement sur les cultures ou sur les arceaux d’un mini-tunnel. Il est possible de les doubler pour la nuit un peu plus froide.

Le polyéthylène transparent est toujours installé sous la forme d’un tunnel, car il ne doit jamais toucher au feuillage des plantes qu’il risque de brûler.

Plus épais, les agrotextiles ont des fibres qui protègent bien contre le froid. Très opaques, on doit, si la température le permet, les enlever durant la journée.

Devancer ou rallonger la saison avec les couvertures nécessite du temps. Cela demande de la vigilance et de suivre régulièrement les bulletins météorologiques.

On peut mettre en place des accumulateurs de chaleur naturelle? Ces aménagements en bois, en pierre ou avec de l’eau stockent de l’énergie sous forme de chaleur au cours d’une journée ensoleillée et ils la restituent graduellement le soir venu. Dans un jardin comestible, cela peut être un mur de brique, un tas de pierres, un tas de bois ou un bassin.

On prévient des gels hâtifs au jardin fruitier avec plusieurs stratégies indirectes. Il s’agit de :

  • Sélectionner des variétés résistantes aux gels printaniers;
  • Privilégier les variétés à floraison tardive, généralement celles à fructification tardive;
  • Éviter de travailler le sol tant que les gels printaniers ne sont pas terminés;
  • Ajouter du paillis sur le sol et au besoin sur toute la plante.

Pour les arbustes fruitiers, durant la période de gel printanier on peut utiliser des couvertures pour protéger la floraison.

Il existe d’autres méthodes comme le brassage d’air, l’aspersion d’eau et le chauffage de l’air, mais toutes demandent des équipements et connaissances particulières.

Lorsque l’on souhaite devancer ou rallonger la saison, il faut absolument éviter que les plantes passent des basses températures aux hautes températures trop rapidement. On doit donc procéder graduellement. Pour abriter les plantes, on attend que la température ait suffisamment diminué pour installer la protection. Pour les découvrir, on intervient quand la température extérieure est proche de celle sous la couverture.

Le jardin comestible écoresponsable

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