À l’état indigène, les rhubarbes, une plante très particulière, occupe un large territoire couvrant l’Asie de l’Est, la Sibérie du Sud, la Mongolie, la Tartarie chinoise, le Tibet, l’Himalaya, la région de la Volga et le Moyen-Orient (Syrie, Irak et Iran). La première mention des rhubarbes aurait été faite dans un traité de médecine chinoise il y a 4 700 ans. On a plus d’informations sur le fait que cette plante est bien connue en Chine pour ses propriétés médicinales depuis plus de 2 200 ans.
Toutes les parties des rhubarbes ne sont pas comestibles. Seuls les pétioles des feuilles sont mangeables. Les limbes contiennent de l’acide oxalique en grande concentration. Si on consomme une quantité élevée de limbes de rhubarbes, crus ou cuits, on risque une intoxication plus ou moins sévère.
On peut commencer à cueillir les rhubarbes dès la 2e année, mais les récoltes augmentent de plus en plus au fur et à mesure où la plante grossie. Une division de la souche est parfois nécessaire pour régénérer la plante au bout de 8 à 10 ans, mais un plant peut rester en place plus de 20 ans.
Toutes les espèces de rhubarbes ne sont pas comestibles. Les espèces de jardins et les hybrides sont issus d’un croisement de différentes formes et de l’espèce sauvage. Ce sont elles que l’on consomme. Il existe peu de variétés de rhubarbes comestibles. Environ une dizaine. On distingue les rhubarbes à tiges vertes, plus acidulées des variétés à tiges rouges, plus sucrées. La variété la plus connue et qui est très cultivée est la ‘Queen Victoria’, aux pétioles rouges, d’une agréable saveur acidulée.
Le goût des pétioles de rhubarbes est plus ou moins acidulé selon la variété, mais tous sont fermes et craquants. Les rhubarbes contiennent 9 minéraux ou oligoéléments, 6 vitamines et des fibres alimentaires. C’est la rhubarbe de Chine qui est prescrite en médecine traditionnelle chinoise.
Les rhubarbes sont des plantes permanentes, rustiques en zone 3 qui poussent du soleil à la mi-ombre dans une terre meuble, fraîche et bien drainée. Ce sont des plantes gourmandes et assoiffées, très faciles à cultiver.
On peut semer les rhubarbes, mais il faudra attendre 2 à 3 ans avant la première récolte. On sème à l’intérieur et on repique une fois avant d’installer les jeunes plants à l’extérieur. La période idéale de plantation est le printemps. Soit on achète un plant dans une jardinerie, soit on récupère, dans la famille ou chez des amis, des morceaux de racines munis de 1 à 3 bourgeons. On ameublit la terre sur 50 cm de diamètre et 25 cm de profondeur. On ajoute une bonne quantité de compost décomposé et on prend soin de ne pas enterrer les bourgeons afin de ne pas ralentir la croissance. On arrose abondamment la première année.
On envisage la division quand les tiges rapetissent et s’amaigrissent ou que le plant manque de vigueur. Cette situation arrive en général 10 à 20 ans après la plantation originale. On divise les vieux plants au printemps. On arrache les racines qui sont profondément enfoncées dans le sol. Avec un objet bien aiguisé, on prélève sur la partie extérieure du plant, un morceau comprenant 1 à 3 yeux et un bout de racine. On apporte une bonne quantité de compost bien décomposé au fond du trou avant de replanter les éclats.
À cause de son mode de culture, il est difficile d’associer les rhubarbes avec des plantes compagnes. S’il est possible de cultiver les rhubarbes en pot, ce n’est pas facile et les efforts n’en valent pas les résultats potentiels.
L’entretien des rhubarbes se résume à maintenir le sol frais en permanence, et à faire un bon apport de compost tous les ans. Il est aussi conseillé de couper les hampes florales dès qu’elles apparaissent afin de diriger toute la sève printanière vers les feuilles. On peut alors récolter quelques feuilles durant l’été. On laisse les feuilles sur le sol à l’automne.
Le principal ennemi des rhubarbes est la rouille. Les insectes ravageurs parfois observés sont les pucerons, les punaises et les limaces. Du côté des maladies ce sont le mildiou, le blanc, la pourriture et les maladies des taches foliaires.
Une question fait débat : « Est-ce que l’on peut mettre les feuilles de rhubarbes dans le compost? » Sans aucun problème. Les composés « toxiques » vont se décomposer et ne présentent donc aucun problème.
On récolte les rhubarbes au printemps avant l’arrivée des fleurs. On choisit les feuilles qui ont les plus gros pétioles. On les casse plutôt qu’on les coupe. On laisse quelques feuilles au cœur de la plante, de toute façon elles sont trop petites, afin que la plante puisse faire son cycle complet et donner ainsi une bonne récolte l’année suivante.
Les rhubarbes se mangent cuites, rarement crues, bien que certaines personnes le fassent en ajoutant du sucre directement sur les pétioles. Elles sont cuites avec plus ou moins de sucres pour entrer dans la composition des tartes, compotes, confitures, mousses et crèmes.
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J’aime manger donc selon vous plus de légumes serait la route vers une meilleure santé. J’ai soixante-dix ans et les habitudes sont dures à changer. Je découvre en vous lisant un amour approfondit pour ces légumes et beaucoup de joie.de leur naissance à notre table.
Je déguste vos explications claires et appétissantes comme les fruits et légumes que maintenant je fais pousser avec beaucoup plus de facilités et de plaisir.
Merci d’être là…..
Merci pour ce beau commentaire