Les différentes formes de cultures biologiques

Les énoncés des premiers principes de la culture biologique datent des années 1920. Tout comme ceux de l’agriculture conventionnelle. La culture biologique prend un véritable essor dans les années 1970 et fait l’objet de certification dans les années 1980.

Au Québec, la définition officielle est donnée par le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants du Québec (CARTV) : « L’agriculture biologique est un mode de production qui soutient de manière durable la santé des sols et des écosystèmes. Elle s’appuie sur les processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales plutôt que sur l’utilisation d’intrants de synthèse ».

Plus globalement on peut dire que la culture biologique est un système de gestion holistique qui vise à optimiser la productivité et à favoriser la santé des diverses communautés de l’agroécosystème, notamment les organismes du sol, les végétaux, les animaux et les êtres humains. Elle combine un haut niveau de biodiversité à des pratiques environnementales qui préservent les ressources naturelles afin d’assurer une productivité durable.

Si tout le monde peut faire de la culture biologique, seuls les produits ayant fait l’objet d’une certification peuvent s’en revendiquer de la culture biologique. Si la certification est inutile pour sa propre consommation, elle est obligatoire lorsqu’un produit est mis en vente. En fait depuis l’an 2000, au Québec, l’appellation « biologique » est réservée par le CARTV.

Les grands principes de la culture biologique sont les suivants :

  • Mettre en avant d’une vision holistique de la nature;
  • Produire d’aliments sains issus d’un sol vivant;
  • Utiliser les bons aspects des pratiques traditionnelles;
  • Allouer un rôle prédominant à l’humus;
  • Attribuer la prépondérance de la fertilité du sol à long terme sur la course au rendement à court terme;
  • Remettre en question l’autorité d’une science agronomique isolée dans les laboratoires et éloignée des réalités du terrain;
  • Optimiser les outils technologiques;
  • Rejeter de l’utilisation des produits de synthèse;
  • Régénérer des liens sociaux.

À partir de ces principes, plusieurs règles peuvent être appliquées :

  • Avoir un impact minimal sur l’environnement;
  • Éviter la dégradation et la pollution du sol;
  • Réduire au minimum l’érosion du sol;
  • Limiter le plus possible les différentes sortes de pollution;
  • Maintenir la fertilité du sol à long terme en favorisant son activité biologique;
  • Perpétuer la diversité écologique dans l’écosystème;
  • Optimiser l’utilisation des ressources, quelle qu’en soit l’origine;
  • Favoriser l’achat local de produits locaux;
  • Utiliser des méthodes de manipulation, de transformation et de conservation qui maintiennent l’intégrité biologique des produits afin de conserver leurs qualités nutritives le plus élevées possible.

La culture biologique bio-intensive est un type de culture où l’on maximise l’utilisation du sol par une intensification des cultures. L’objectif est de produire sur de petites parcelles une alimentation saine tout en simulant la biodiversité et en soutenant la fertilité du sol. La culture biologique bio-intensive a pour avantages :

  • De fixer une grande quantité de carbone atmosphérique par unité de surface;
  • De favoriser le recyclage en circuit court de la matière organique;
  • De ne pas nécessiter d’outillage onéreux ou énergivore;
  • De réduire, voire d’éliminer complètement l’usage d’intrants;
  • De minimiser la part alimentaire accordée dans l’empreinte écologique du jardinier et de sa famille;
  • De permettre de laisser de la place aux écosystèmes sauvages;
  • De répondre à la nécessité de diminuer la surface de terre cultivée pour se nourrir.

Les inconvénients sont peu nombreux. La culture biologique bio-intensive nécessite un bon niveau de connaissances technique et une compréhension accrue des cycles des végétaux. Elle demande beaucoup d’organisation, aussi bien en amont de la culture que sur le terrain.

Pour les aspects pratiques, la culture biodynamique est une culture biologique. Elle est holistique et respectueuse de la Nature. L’utilisation de préparation, connue sous le nom de purins et de thés, obtenus par infusion, décoctions ou incinérations et les composts préparés à partir de plantes en particulier en sont les principales caractéristiques utiles. Les autres éléments de la biodynamie, calendrier lunaire, conditions telluriques, etc., portent encore à débat.

L’agriculture de conservation des sols est des techniques culturales qui ont pour objectif de conserver et d’améliorer le potentiel agronomique des sols, tout en maintenant une production régulière et performante sur les plans techniques et économiques. Pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONAA), plus connue sous le nom de FAO : « c’est un système cultural qui peut empêcher la perte de terres arables tout en régénérant les terres dégradées ».

Les fondements de l’agriculture de conservation des sols sont :

  • La réduction du travail du sol, moins de labours, plus de vie dans le sol;
  • La diversification des espèces végétales en favorisant notamment les rotations et le compagnonnage, plus de biodiversité;
  • L’augmentant de la quantité de matière organique dans le sol, plus de vie du sol;
  • Une couverture permanente du sol par des cultures ou des couverts végétaux, notamment avec des plantes compagnes, moins d’érosion et de dégradation des sols, plus de stockage de la matière organique.

La rentabilité économique, à long terme, tout en réduisant sans pour autant les interdire complètement, les engrais de synthèse, les produits phytosanitaires et l’utilisation de carburant fossile sont aussi partie intégrante de l’agriculture de conservation des sols.

La permaculture est aussi une forme de culture biologique. Écoutez à ce sujet e balado : Qu’est-ce que la permaculture?

L’agroforesterie est issue de la tradition des vergers-maraîchers. C’est un système dans lequel on plante des arbres et des plantes ligneuses afin de soutenir la production de plantes comestibles herbacées. L’objectif est d’augmenter la fonction écologique et la biodiversité tout en diminuant les travaux d’entretien. Le verger-potager est une forme d’agroforesterie. Écoutez le balado : Des manières différentes d’aménager les jardins fruitiers.

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