Collectes manuelles, pièges et plantes-pièges contre les parasites

 

Cette émission est une présentation de Sème-saveurs,  
le spécialiste des plantes comestibles prêtes à planter.

Avant d’utiliser des biopesticides ou d’avoir recours au contrôle biologique, plusieurs techniques peuvent être utilisées afin de minimiser les dégâts causés par des maladies et des insectes ravageurs.

Pour les maladies, le contrôle manuel est la suppression, alors que pour les insectes ravageurs c’est le ramassage.

La suppression consiste à éliminer les feuilles atteintes par les maladies, puis à les détruire. Soit on coupe toute la feuille ou la branche atteinte, soit on la retranche partiellement, mais en ôtant une petite partie saine, car on ignore si celle-ci est déjà contaminée. Les parties coupées sont compostées à chaud afin de détruire les spores de maladies. Si ce n’est pas possible de le faire, on peut les mettre aux résidus verts. Le compost à froid est possible, mais cela dépend du type de maladie. Voir les balados : blanc et mildiou, les maladies des taches foliaires, les pourritures.

Le ramassage à la main des insectes ravageurs se fait après une bonne identification afin de ne pas collecter des insectes utiles. Cette technique n’a pas d’impact négatif sur l’environnement. Elle est efficace pour: charançons, chenilles, chrysomèles, cochenilles, doryphores, hannetons communs, pucerons, scarabées japonais, vers blancs et vers gris. Il est possible de détruire les larves et les œufs, mais ils sont plus difficiles à identifier.

On ramasse manuellement les insectes ravageurs en les faisant tomber dans un contenant. On procède avec les mains en portant des gants de caoutchouc, à l’aide d’un bâton, ou encore en coupant une petite partie des tiges ou des feuilles. On détruit les insectes ou les parties affectées en écrasant les ravageurs ou en les noyant dans de l’eau savonneuse. Contre les insectes ravageurs vivants en colonie, on peut pulvériser un puissant jet d’eau afin de les chasser.

Il existe 2 types de pièges à insectes ravageurs.

Les pièges sélectifs et les non sélectifs qui attrapent indistinctement les insectes ravageurs et utiles. Pour les sélectifs, on utilise des phéromones pour capturer les insectes. Ce sont des substances chimiques émises par les insectes afin de déclencher une réaction comportementale chez d’autres insectes. Elles assurent la communication, servent à guider les déplacements, etc. Les phéromones sexuelles aident les femelles à appeler les mâles afin de permettre l’accouplement. Les pièges à phéromones sexuelles femelles attirent les mâles qui sont alors capturés. Ils ne pourront donc pas se reproduire, ce qui réduit les populations.

Les pièges non sélectifs sont des cartons jaunes, bleus ou blancs qui sont recouverts de colle. Chaque couleur attire les types d’insectes qui viennent s’y agglutiner. Au potager, ils peuvent prendre plusieurs formes :

  • Pièges en entonnoir dans lesquels les insectes passent à travers un petit conduit et sont dans l’impossibilité de ressortir du réceptacle;
  • Pièges en forme de tente qui sont composés d’un carton englué où viennent se coller les insectes;
  • Pièges faits de simples cartons de couleur et encollés.

Ils sont en général accrochés à une structure. On peut aussi utiliser un carton noirci, ou planche, d’environ 20 cm de côté que l’on pose face contre le sol. On vient ramasser régulièrement les insectes qui s’y sont réfugiés. On ne détruit que ceux qui sont ravageurs.

Au jardin fruitier les pièges non sélectifs sont des sphères engluées de couleur rouge qui servent à piéger les mouches de la pomme. Contre les fourmis qui « cultivent » les pucerons, les chenilles et les insectes grimpeurs, on peut installer un anneau de glu de 10 cm de large au niveau du tronc. Contre le carpocapse de la pomme, on met en place une bande de carton ondulé qui n’est fermé que sur un côté. D’une largeur de 15 cm, il est placé à environ 6 cm du sol, la partie alvéolée remplie de glu vers l’arbre. Ces bandes sont installées au début de juillet et retirées à la fin d’octobre pour être détruites.

Les pièges qu’ils soient sélectifs ou non sélectifs devraient être placés plus ou moins loin des lieux d’infestation. Dans la mesure du possible, on doit éloigner les pièges des plantes, pas indiquer aux insectes ravageurs où sont les plantes.

Les plantes-pièges, parfois appelées plante-sacrifices, sont plantées afin d’attirer un type spécifique d’insectes ravageurs. Pour que le système soit efficace, une fois que la plante-piège a « fait le plein » d’insectes ravageurs, il faut la détruire. Les exemples les plus connus sont les capucines qui attirent les pucerons, les pétunias les doryphores et les géraniums des jardins, idéalement blancs, les scarabées japonais.

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